Collaboration forcée : la recette pour des adoptions Agile ratées

De Wiki Agile

Auteur : Daniel Mezick
Source : Mandated Collaboration: The Recipe for Botched Agile Adoptions
Date : 02/04/2012


Traducteur : Fabrice Aimetti
Date : 09/08/2018


Traduction :

Voici un moyen sûr de garantir de façon concrète une adoption ratée de l'Agilité ou de Scrum :

Il suffit qu'une figure d'autorité, de préférence le PDG, annonce en grande pompe à l’ensemble de l’organisation que nous sommes en train de "devenir agiles".

Pour vraiment vous assurer de créer définitivement un gigantesque déraillement du train dans des proportions vraiment épiques, assurez-vous de fixer une date difficile, la date à laquelle toute l’organisation est "devenu Agile".

Les gens vont commencer à rouler des yeux, à faire des grimaces sarcastiques et des visages grincheux, en croisant les bras, en bougeant leurs pieds... en d'autres termes, en se désengageant.

Pourquoi imposer une COLLABORATION FORCÉE serait une mauvaise idée ? Pourquoi est-ce une mauvaise idée de TOUT CHANGER dans la vie des gens sans leur demander ce qu'ils en pensent ? Pourquoi la collaboration imposée est-elle une très mauvaise idée ?

1. CELA DÉTRUIT L'ESPRIT D'OUVERTURE. Cela signale que tout ce que les gens pensent, ressentent, croient et veulent réellement n'est PAS valorisé. (Si nous apprécions ce que vous voulez, pensez et ressentez, nous le signalerons en vous demandant ce que vous voulez, ce que vous pensez, etc.).

2. CELA DÉTRUIT L'ESPRIT D'INITIATIVE. Les mêmes personnes qui peuvent aider à diffuser une bonne agilité dans votre organisation ne sont pas écoutées. J'entends par là les personnes qui sont capables de penser par elles-mêmes et qui ont une fibre indépendante. En annonçant "l'adoption Agile" sans vérifier ce que les gens pourraient en penser, vous envoyez un signal qui est OPPOSÉ à la valeur Scrum d'Oouverture et OPPOSÉ à la valeur [Individus et Interactions] du Manifeste Agile. Bon travail !

3. CELA DÉTRUIT L'ESPRIT D'ENGAGEMENT. En l'annonçant de cette manière, vous signalez que L'AUTORITÉ reste là où elle réside actuellement : avec un contrôle commande par le haut. Bonne chance pour que les gens s'auto-organisent dans ce scénario. Vous venez de leur dire qu'ils peuvent se retirer du dispositif et se désengager, puisque l’autorité n’est pas sur le point d’être partagée.