« Appliquer Kanban aux processus informatiques (1) » : différence entre les versions
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À son stade basique, Kanban est un système de signalisation qui indique aux étapes amonts d’un processus de production qu’il y a une exigence ou une demande client pour faire X.<br/> | À son stade basique, Kanban est un système de signalisation qui indique aux étapes amonts d’un processus de production qu’il y a une exigence ou une demande client pour faire X.<br/> | ||
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[[Fichier:KanbanSimplePic.png]]<br/> | [[Fichier:KanbanSimplePic.png|link=]]<br/> | ||
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Dans un processus de fabrication, la commande client est convertie en une ou plusieurs cartes qui représentent les exigences de production permettant de satisfaire la commande. Chaque carte ou symbole définit le produit à fabriquer et la quantité nécessaire. La carte est communiquée au responsable de l’entité concernée qui va répondre à la demande de production. Si ce responsable a un tableau visuel pour afficher la file d’attente des commandes ou la capacité disponible, il placera la carte reçue dans l’emplacement vide suivant, sinon il met à jour le tableau. Selon la complexité du processus, la réception ou l’exécution du signal Kanban pourra déclencher des signaux supplémentaires dans les étapes amonts du processus ou vers le personnel chargé d’amener le matériel nécessaire à la réalisation de l’étape de production. Chaque étape a un nombre limité d’emplacements sur le tableau qui définit le nombre maximum de cartes qui peuvent cohabiter à un point du processus à un instant donné. Cette limite Kanban contraint la quantité de travail et le nombre d’éléments en cours de travail et empêche que le travail non fini ou les demandes s’accumulent.<br/> | Dans un processus de fabrication, la commande client est convertie en une ou plusieurs cartes qui représentent les exigences de production permettant de satisfaire la commande. Chaque carte ou symbole définit le produit à fabriquer et la quantité nécessaire. La carte est communiquée au responsable de l’entité concernée qui va répondre à la demande de production. Si ce responsable a un tableau visuel pour afficher la file d’attente des commandes ou la capacité disponible, il placera la carte reçue dans l’emplacement vide suivant, sinon il met à jour le tableau. Selon la complexité du processus, la réception ou l’exécution du signal Kanban pourra déclencher des signaux supplémentaires dans les étapes amonts du processus ou vers le personnel chargé d’amener le matériel nécessaire à la réalisation de l’étape de production. Chaque étape a un nombre limité d’emplacements sur le tableau qui définit le nombre maximum de cartes qui peuvent cohabiter à un point du processus à un instant donné. Cette limite Kanban contraint la quantité de travail et le nombre d’éléments en cours de travail et empêche que le travail non fini ou les demandes s’accumulent.<br/> | ||
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Limiter la quantité de travail en cours dans le processus à une petite valeur maîtrisable, nous permet de continuer à utiliser pleinement nos ressources (dans ce cas, les machines et les opérateurs), tout en réduisant la quantité de travail partiellement terminé et en attente d’être terminé. L’application de limites Kanban à un processus nous aide à commencer à réduire la variabilité du temps de production d’un produit, ainsi qu’à supprimer la nécessité (et la tentation) de différer la priorité du travail lors de chaque étape. Bien que cela puisse sembler ralentir les temps de réponse lorsqu’une commande prioritaire arrive, cela accélère en réalité son traitement parce que nous n’avons pas besoin de réorganiser nos ressources pour abandonner 47 tâches en suspens partiellement démarrées. Nous positionnons tout simplement la commande prioritaire dans la file d’attente de la dernière étape (si un emplacement est disponible) et nous laissons le signal remonter à travers les étapes précédentes de manière classique. Puisque nous avons déjà une quantité limitée de travail en cours, nous sommes en mesure de traiter de nouvelles demandes rapidement, sans interrompre les items sur lesquels nous nous sommes déjà engagés.<br/> | Limiter la quantité de travail en cours dans le processus à une petite valeur maîtrisable, nous permet de continuer à utiliser pleinement nos ressources (dans ce cas, les machines et les opérateurs), tout en réduisant la quantité de travail partiellement terminé et en attente d’être terminé. L’application de limites Kanban à un processus nous aide à commencer à réduire la variabilité du temps de production d’un produit, ainsi qu’à supprimer la nécessité (et la tentation) de différer la priorité du travail lors de chaque étape. Bien que cela puisse sembler ralentir les temps de réponse lorsqu’une commande prioritaire arrive, cela accélère en réalité son traitement parce que nous n’avons pas besoin de réorganiser nos ressources pour abandonner 47 tâches en suspens partiellement démarrées. Nous positionnons tout simplement la commande prioritaire dans la file d’attente de la dernière étape (si un emplacement est disponible) et nous laissons le signal remonter à travers les étapes précédentes de manière classique. Puisque nous avons déjà une quantité limitée de travail en cours, nous sommes en mesure de traiter de nouvelles demandes rapidement, sans interrompre les items sur lesquels nous nous sommes déjà engagés.<br/> | ||
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Visualiser les demandes à chaque ‘poste de travail’ en utilisant un tableau réel est un bon moyen de communiquer à travers le groupe et de gérer votre Kanban. Si votre tableau n’a que 3 emplacements pour les ‘cartes’ alors vous ne pourrez pas prendre plus de 3 demandes. Les personnes situées aux étapes amonts et avales, peuvent voir les progrès réalisés ainsi que la potentielle capacité excédentaire (rien à faire) à votre étape. Le tableau n’est pas seulement une méthode pour gérer vos tâches, mais aussi un outil de communication instantanée, vous permettant de vous concentrer davantage sur le fait de réaliser votre travail plutôt que de faire du reporting et de mettre à jour les métriques des tableaux de bord.<br/> | Visualiser les demandes à chaque ‘poste de travail’ en utilisant un tableau réel est un bon moyen de communiquer à travers le groupe et de gérer votre Kanban. Si votre tableau n’a que 3 emplacements pour les ‘cartes’ alors vous ne pourrez pas prendre plus de 3 demandes. Les personnes situées aux étapes amonts et avales, peuvent voir les progrès réalisés ainsi que la potentielle capacité excédentaire (rien à faire) à votre étape. Le tableau n’est pas seulement une méthode pour gérer vos tâches, mais aussi un outil de communication instantanée, vous permettant de vous concentrer davantage sur le fait de réaliser votre travail plutôt que de faire du reporting et de mettre à jour les métriques des tableaux de bord.<br/> | ||
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On finit 2 unités/jour, soit environ 14 jours pour traiter une nouvelle commande<br/> | On finit 2 unités/jour, soit environ 14 jours pour traiter une nouvelle commande<br/> | ||
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Un autre avantage majeur des méthodes Kanban apparaîtra avec la création initiale du tableau visuel. Outre le fait de définir clairement les opérations ou les étapes de production, les tâches actuelles sur le tableau, les demandes actuelles et les travaux en cours vont commencer à mettre en évidence les goulots d’étranglement. Au fur et à mesure que le temps passe et que le système kanban vous oblige à réduire ce backlog, les goulots d’étranglement vont continuer à devenir de plus en plus évidents, montrant les étapes où des améliorations directes auront un impact sur le délai de livraison pour l’ensemble du processus. Dans de nombreux systèmes, lorsqu’une étape n’a plus rien à traiter dans un système Kanban, les personnes affectées à cette étape remontent à l’étape précédente pour aider à terminer les tâches en suspens. Des règles simples ou une réorganisation de l’équipe actuelle peuvent continuer à donner des gains de performance au fur et à mesure que le tableau nous permet de visualiser et détecter les problèmes de ralentissements, les hoquets de production ainsi que les étapes potentiellement sans travail en cours.<br/> | Un autre avantage majeur des méthodes Kanban apparaîtra avec la création initiale du tableau visuel. Outre le fait de définir clairement les opérations ou les étapes de production, les tâches actuelles sur le tableau, les demandes actuelles et les travaux en cours vont commencer à mettre en évidence les goulots d’étranglement. Au fur et à mesure que le temps passe et que le système kanban vous oblige à réduire ce backlog, les goulots d’étranglement vont continuer à devenir de plus en plus évidents, montrant les étapes où des améliorations directes auront un impact sur le délai de livraison pour l’ensemble du processus. Dans de nombreux systèmes, lorsqu’une étape n’a plus rien à traiter dans un système Kanban, les personnes affectées à cette étape remontent à l’étape précédente pour aider à terminer les tâches en suspens. Des règles simples ou une réorganisation de l’équipe actuelle peuvent continuer à donner des gains de performance au fur et à mesure que le tableau nous permet de visualiser et détecter les problèmes de ralentissements, les hoquets de production ainsi que les étapes potentiellement sans travail en cours.<br/> | ||
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[[Fichier:KanbanExampleBoard.png]]<br/> | [[Fichier:KanbanExampleBoard.png|link=]]<br/> | ||
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On finit 2 unités/jour, soit environ 5 jours pour traiter une nouvelle commande<br/> | On finit 2 unités/jour, soit environ 5 jours pour traiter une nouvelle commande<br/> | ||