« Comment les lieux de travail deviennent-ils toxiques » : différence entre les versions

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==La culture est le reflet du leadership==
==La culture est le reflet du leadership==
Qui est responsable de la culture d'une organisation ? Il convient ici de trouver un point d'équilibre. Les exemples que j'ai cités ci-dessus impliquent tous à la fois un leadership et une culture toxiques - ils sont corrélés, et il y a une certaine causalité, mais ce n'est pas la même chose.
Qui est responsable de la culture d'une organisation ? Il convient ici de trouver un point d'équilibre. Les exemples que j'ai cités ci-dessus impliquent tous à la fois un leadership et une culture toxiques - ils sont corrélés, et il y a une certaine causalité, mais ce n'est pas la même chose.<br/>
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Les dirigeants d'organisations ont une grande responsabilité en matière de culture car ils contrôlent une grande partie de ce que les personnes vivent au sein d'une organisation. Ils déterminent quand et comment les personnes travaillent, les rythmes et les rituels des réunions ou d'autres activités communes, les communications diffusées à l'échelle de l'entreprise, ce dont les personnes sont tenues responsables et comment.<br/>
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Définissons donc le leadership toxique comme un leadership qui fait évoluer la culture (par les expériences qu'il ajoute au stock) vers l'extrémité toxique du continuum. Il est possible d'ajouter un dirigeant toxique à une culture nourricière et d'aboutir à une culture simplement neutre, mais pas à quelque chose que nous qualifierions de toxique à part entière. Bien qu'elle puisse s'en rapprocher au fil du temps. Et le leadership, comme la culture, mérite une certaine nuance : certaines formes négatives de leadership sont simplement épuisantes, et non toxiques.<br/>
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Compte tenu des effets néfastes de la culture toxique, on peut se demander comment un leadership toxique peut se développer. Malheureusement, une trop grande partie de ce qui passe pour du leadership aujourd'hui se caractérise par l'expression : "lécher les bottes et chier". Combien d'entre nous ont déjà vu quelqu'un traiter ceux qui sont "au-dessus" de lui dans la hiérarchie avec beaucoup plus de respect et de considération qu'il n'en accorde à ceux qui sont "en dessous" de lui ?<br/>
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Certains leaders s'épanouissent même (d'une manière bizarre et tordue) dans ce type d'environnement. Ils montent les collaborateurs les uns contre les autres ou affaiblissent les meilleurs éléments pour consolider leur propre pouvoir : en créant le chaos, ils deviennent les décideurs ultimes. Ils utilisent des tactiques classiques de maltraitance, comme le fait de rabaisser quelqu'un de manière répétée, mais de le féliciter juste assez pour que les collaborateurs pensent qu'ils peuvent bénéficier d'une promotion exceptionnelle.<br/>
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Dans la plupart des exemples de culture toxique, le leadership toxique au niveau du directeur général ou du directeur exécutif est favorisé par un conseil d'administration, des financeurs ou d'autres personnes qui, dans le meilleur des cas, ont fermé les yeux. Lorsqu'une grande nouvelle éclate au sujet d'un leadership toxique, de harcèlement ou pire, le conseil d'administration prétend toujours qu'il n'était pas au courant, bien que les problèmes soient largement connus des employés. Pourquoi ? Parce que les leaders ont appris à satisfaire leurs supérieurs, sans se soucier de leurs subordonnés.<br/>
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Cela vaut aussi bien pour une fondation que pour une entreprise comme Theranos ou WeWork. C'est encore plus facile à réaliser lorsque le conseil d'administration ou les financeurs se concentrent sur des mesures étroites du succès - cours de l'action, fonds levés, croissance du nombre d'utilisateurs - plutôt que sur une compréhension plus holistique de l'impact d'une organisation.<br/>
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Mais si l'on peut en partie blâmer les dirigeants...<br/>
 
==Nous participons tous à la propagation de la culture organisationnelle, même si nous n'avons pas tous le même pouvoir sur celle-ci==
Les leaders individuels ne contrôlent pas la culture (encore une fois, il ne s'agit pas d'un ensemble de cadrans). Nous avons tous une influence sur les expériences de ceux qui nous entourent. Et de nombreuses personnes essaient, même dans une culture toxique, d'être une source de soutien pour leurs équipes et leurs collègues. D'un autre côté, certains sont des sources de toxicité dans des cultures par ailleurs nourrissantes.<br/>
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