« Monozukuri – L'éthique du travail au Japon » : différence entre les versions

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J'espère que cet article vous a intéressé. Maintenant, '''sortez, soyez fier de ce que vous faites et essayez de bien le faire, appréciez encore plus ce que vos collaborateurs font pour vous et organisez votre propre secteur d'activité !'''
J'espère que cet article vous a intéressé. Maintenant, '''sortez, soyez fier de ce que vous faites et essayez de bien le faire, appréciez encore plus ce que vos collaborateurs font pour vous et organisez votre propre secteur d'activité !'''
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  Commentaire de Steve Milner, le 12/12/2017 :
Très intéressant. Merci.<br/>
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J'ai découvert tout cela il y a plus de 30 ans, à une époque où la tradition voulait que l'on respecte la fabrication des objets : l'idée (bouddhiste ?) était qu'une "partie de soi" se retrouvait dans le produit, contrairement peut-être à la perspective occidentale/chrétienne selon laquelle le travail était une sorte de punition. Au Japon, on considérait que si vous aviez un certain talent, vous pouviez trouver un emploi dans l'industrie manufacturière... pour créer de la valeur, de la richesse... mais si vous étiez un peu lent, on vous donnait un costume bleu et une calculatrice et vous pouviez trouver un emploi dans une banque pour manipuler de l'argent ou quelque chose comme ça.<br/>
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Mais cela était en train de changer. On rencontrait des gens qui se disaient musiciens ou photographes ou autre... mais qui finissaient par avouer qu'ils travaillaient dans des usines ! Nissan avait du mal à recruter, et plutôt que d'être un moyen utile d'obtenir un emploi prestigieux, le népotisme fonctionnait dans l'autre sens. On pouvait rejoindre l'entreprise pour ne pas décevoir le nom de la famille si d'autres membres de la famille y travaillaient.<br/>
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Un point intéressant était "les Olympiades des Talents", et que j'ai trouvé être une excellente idée : trouver le meilleur dans un poste particulier dans chaque usine, puis organiser une compétition entre les usines. Mais dans mon domaine particulier, le local a proposé comme champion le superviseur, qui était loin d'être le meilleur en termes de compétences, de qualité et de rapidité ! "Ah, mais c'est le superviseur", m'a-t-on expliqué !
Il existait également un système de notation/évaluation qui permettait à chacun de sentir qu'il progressait d'année en année. Certains opérateurs qualifiés étaient mieux payés que les superviseurs, car la rémunération tenait compte de nombreux autres facteurs que le simple "rang" : l'âge ou le fait d'avoir des enfants étaient pris en considération.<br/>
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Une autre caractéristique intéressante était la présence d'un syndicat, mais il s'agissait uniquement d'un syndicat d'entreprise. Et le "délégué syndical" (''shop steward'') local était le superviseur principal !